Jeudi 19 avril des élèves de 1ere bac pro ont échangé autour du don d’organe avec 3 intervenants. Cette rencontre clôturait la séquence pédagogique en co-animation entre M Pomes-Pedabadie et Mme Fréard sur « L’homme face aux avancées scientifiques ».
Le Jeudi 19 avril entre 12 et 13 heures, au CDI, une quinzaine d’élèves de 1ere bac pro ont pu échanger autour du sujet du don d’organes avec 3 intervenants extérieurs:
-M. Plourdeau président départemental de l’association France ADOT 53,
-Mme Trebon, coordinatrice de l’unité prélèvement multi organes à l’hôpital de Laval,
-Mme Rivière, greffée du cœur.
Cette rencontre s’est déroulée sous forme de discussion entre les intervenants et les élèves, dans une optique d’information et de réflexion et aucunement de morale ou jugement.
Les élèves avaient de nombreuses questions à poser, comme «Comment réussir à faire le deuil de la personne décédée si son cœur, par exemple, vit encore en quelqu’un d’autre?» ou encore «Chaque matin quand vous voyez la cicatrice de votre opération, pensez-vous toujours à la personne qui a permis cette greffe?» Il a alors notamment été question de la dimension d’anonymat dans le don d’organes entre famille du donneur et receveur.
Cette rencontre est venue clôturer une séquence pédagogique pluridisciplinaire mise en place par l’enseignant en français M. Pomes-Pedabadie et l’infirmière de l’établissement, Mme. Fréard.
· Comment s’est mis en place ce projet?
«L’idée c’était de mettre en place des séances de co-animation autour du sujet «L’Homme face aux avancées scientifiques» soulevant les questions de l’éthique, de la bio éthique, du contraire à l’éthique… Lié à l’E.M.C parcours citoyen avec le principe de solidarité. Il y avait là donc matière à travailler en français en s’appuyant sur des œuvres de références, livres ou films comme «The Island», «Réparer les vivants», « Bienvenue à Gattaca» et «Le meilleur des mondes» mais aussi sur l’aspect santé en faisant réfléchir les jeunes autour du don d’organes, des risques, du droit de refus et les enjeux des progrès de la médecine .»
· Comment se sont déroulées ces séances de co-animation?
«Nous avons pris le temps de visionner en intégralité le film «Réparer les vivants» avec les élèves, travailler également autour de son affiche et du pouvoir de l’image suite au visionnage. Cela a servi de porte d’entrée pour ouvrir la discussion autour du don d’organes, faire se poser aux élèves des questions d’éthique, de risques et se demander dans quelles mesures les avancées scientifiques servent ou desservent l’Homme. Les séances en français se déroulaient normalement avec leur problématique, mais tout au long, l’aspect santé a été apporté et ponctué par Mme Fréard, permettant une pareille répartition entre les points santé et le français. Les élèves ont également visionné une interview de Maylis de Kerangal en prenant des notes pour ouvrir le débat en classe par la suite.»
· Quel était l’objectif de ce partenariat?
«Nous voulions donner autant de place au français qu’à l’aspect santé sur la question du don d’organes dans le thème de l’homme face aux avancées scientifiques. Ce qui était primordial c’était de faire réfléchir, d’ouvrir la discussion, un espace de parole, d’écoute et de confiance où l’on pouvait s’exprimer tout en mettant à part le jugement ou la morale. Nous ne voulons pas ici faire la promotion du don d’organes, mais ouvrir la réflexion chez les jeunes sur ce sujet délicat et les amener à se créer leur propre opinion à partir des outils que nous leur avons apporté, le droit au refus, le consentement, l’éthique…»
La rencontre avec les intervenants du Jeudi 19 avril a permis un dernier échange avec des spécialistes, toujours dans le non jugement, afin de permettre aux élèves d’aller plus loin dans leur réflexion et peut-être ouvrir le débat en famille afin de faire connaître le positionnement de chacun sur la question. Essayer de retirer le tabou et faire passer le message suivant:«Le don d’organes, il faut en parler,»
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